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Dynamique de l'emploi : un choc important localement peut "laisser des séquelles durables", selon une étude
information fournie par Boursorama avec Media Services 05/03/2024 à 17:52

Capture d'écran du site Internet de France Stratégie. ( AFP / FRANCOIS GUILLOT )

Capture d'écran du site Internet de France Stratégie. ( AFP / FRANCOIS GUILLOT )

Une étude de France Stratégie publiée ce mardi 5 mars s'est intéressée à la dynamique de l'emploi depuis la crise financière de 2008-2009.

"Des séquelles durables, qui s'accentuent au fil des ans". Une note de France Stratégie publiée ce mardi 5 mars évoque les conséquences d'un choc important sur l'emploi à l'échelle locale.

L'étude s'est intéressée à la dynamique de l'emploi depuis la crise financière de 2008-2009, "en fonction de l'ampleur des pertes d'emploi" pendant cette crise. Le choc avait été "très hétérogène géographiquement". Dans les zones les plus affectées, "la perte d'un emploi pendant la crise financière se traduit en 1,6 emploi en moins en 2019", ont constaté les chercheurs. "Ainsi, un choc important durant une courte période peut laisser des séquelles durables, qui s’accentuent au fil des ans". L'amplification au cours du temps de l'écart de l'emploi entre les zones les plus touchées et les moins touchées "est principalement la conséquence d’un décrochage de l’emploi non industriel", observe France Stratégie. En effet, le secteur non industriel est "particulièrement sensible aux variations de la demande locale".

Les pertes d’emploi s’intensifient au cours du temps parmi les zones les plus touchées

Au sein des zones les plus touchées, "le choc négatif" d'emploi a "davantage d'impact" dans celles qui étaient dynamiques avant la crise financière que dans celles qui étaient en perte de vitesse. Un emploi perdu pendant la crise équivaut dans ce cas à "environ 2,5 emplois en moins en 2020", soit l'effet multiplicateur observé "le plus élevé". "Comment peut-on expliquer que les pertes d’emploi s’intensifient au cours du temps parmi les zones les plus touchées ?", interroge l'étude. Cela "pourrait venir du fait que le territoire se dévitalise à la suite des pertes massives initiales et que d’autres secteurs que ceux initialement affectés commencent eux aussi à perdre des emplois". Les auteurs concluent "qu’aucune zone d’emploi n’est à l’abri d’une rupture de tendance" : des zones dynamiques peuvent "subir un choc qui met brutalement fin à leur dynamisme".

Ils soulignent aussi que "les interventions publiques en faveur des territoires en crise ne peuvent se cantonner à l’industrie". En effet, "les pertes d’emplois peuvent avoir lieu à bas bruit dans le secteur non industriel" et "par ailleurs, l’amplification d’un choc initial − indépendamment du domaine qu’il touche − passe essentiellement par ce secteur non industriel".

4 commentaires

  • 05 mars 18:11

    comment va faite le petit attal pour créer plus 4,5 millions d emplois ( cumul taux de chômage et sous-emploi toutes catégories) correctement rémunérés pour occuper seulement 300 000 emplois
    disponibles ??


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